✨ Il y a des séances qui naissent comme des évidences. Celle que je vais te raconter aujourd’hui en fait partie.
Un matin de mai, alors que la nature était encore enveloppée de brume et de rosée, j’ai eu la chance de photographier Cindy Pinchard dans le cadre de mon projet Muse du mois.
Cindy n’est pas une femme ordinaire : elle anime des cercles, forme au féminin sacré et accompagne les femmes à rallumer leur feu intérieur. Son univers est à découvrir ici 👉 https://cindypinchart.com/
Son énergie m’inspire, son engagement me touche. Et il m’a semblé naturel qu’elle devienne, le temps d’une séance, une muse.
Le rendez-vous à l’aube
Le réveil sonne bien avant le lever du soleil. À 5h30, nous nous retrouvons, encore un peu engourdies mais déjà portées par l’excitation de l’expérience.
Nadège, de l’institut EOS, nous rejoint pour réaliser un maquillage naturel. Pas de fard excessif, pas de camouflage. Juste de la lumière déposée sur le visage, pour magnifier la beauté brute, sans rien effacer de l’authenticité.
Dès le départ, mon intention est claire : je veux photographier le lien entre les femmes et la nature. Ce fil invisible qui nous relie au grand tout, à notre intuition, à cette dimension du corps qui dépasse l’apparence pour toucher à l’essence.
Des images comme des métaphores
Je rêvais d’images fortes, symboliques et organiques :
une femme-fougère, enracinée et délicate ;
une femme-tronc, solide, ancrée, intemporelle ;
une femme recouverte de mousse, comme si la forêt elle-même l’avait adoptée.
Je voulais capter des instants qui parlent de joie de vivre, de liberté, de corps habité, de reliance. Des photographies qui ne racontent pas seulement une histoire visuelle, mais qui ouvrent un espace intérieur chez celle qui les regarde.
La préparation en amont
Le corps comme fil rouge
Quelques jours plus tôt, j’étais déjà partie arpenter les bois. Je m’étais levée au lever du jour pour comprendre la lumière, observer les rayons glisser entre les branches, voir comment le soleil caresse l’horizon et sculpte les ombres.
Je cherchais un lieu précis : assez dégagé pour accueillir nos mouvements, mais protégé des regards indiscrets. Parce que l’intimité est essentielle dans ce type de séance. Il faut que la femme se sente libre, qu’elle ose laisser tomber ses barrières, qu’elle se reconnecte pleinement à elle-même et à l’environnement.
Le corps comme fil rouge
Dans toutes mes séances, il y a un point commun : le corps.
Le corps, dans sa vérité. Le corps, dans sa connexion à lui-même.
Ce qui me bouleverse le plus, c’est de photographier ce moment où une femme cesse de se regarder avec jugement et commence à se ressentir de l’intérieur. Ce basculement invisible, cette bascule énergétique… C’est ça qui me nourrit profondément.
Photographier Cindy ce matin-là, c’était capter ce lien intime, subtil et puissant.
La rencontre avec les éléments
Nous avançons dans la forêt. L’air est humide, la terre encore froide de la nuit, mais la lumière commence doucement à percer.
Je propose un tronc d’arbre comme premier décor. Cindy accepte avec enthousiasme, et en plus, elle ajoute une idée : sortir son tambour.
Alors que ses mains frappent la peau tendue, le son se répand, résonne sur les arbres, réveille les sous-bois. C’est un appel, une vibration. La forêt semble répondre.
Je ferme les yeux un instant, je laisse mon corps se synchroniser au rythme du tambour, et quand je les rouvre, mon appareil devient le prolongement de ce battement. Je déclenche.
Les images qui en naissent sont habitées. Elles ne sont pas posées, elles sont vécues.
Une co-création vivante
Cette séance n’a jamais été pensée comme un travail à sens unique. J’avais amené une idée, une vision. Mais Cindy est venue y déposer ses envies, sa propre manière de se relier.
De cette rencontre est née une véritable co-création. Ensemble, nous avons fait évoluer la séance au fil des instants, en laissant l’imprévu et l’inspiration nous guider.
Nous avons exploré la terre, l’argile, les textures naturelles. Nous avons caressé la peau avec la mousse, relié le corps à la matière vivante, cherché cette frontière floue entre la femme et la nature, jusqu’à ce qu’elle disparaisse.
L’art comme médecine
Pour moi, la photographie est plus qu’un art. C’est une médecine.
Chaque image est un miroir qui révèle une part de soi que l’on ne voyait pas encore.
Ce matin-là, avec Cindy, il ne s’agissait pas seulement de créer de belles photos. Il s’agissait de se relier à quelque chose de plus vaste.
Je crois que chaque femme porte en elle un paysage intérieur immense. Mon rôle est de tendre ce miroir, d’ouvrir une porte. Quand une femme ose franchir ce seuil, quand elle ose habiter pleinement son corps et se voir autrement… alors, la photographie devient un rituel, une transformation.
Gratitude et prolongement
À la fin de la séance, le soleil était déjà haut. Nous avions froid aux doigts, mais chaud au cœur. Les rires et le silence se sont entremêlés tout au long du chemin du retour.
Je savais que ce que nous venions de vivre n’était pas anodin. C’était une expérience, une rencontre, une célébration.
Cette séance Muse du mois avec Cindy Pinchard restera gravée comme un moment de pure connexion. Une danse entre la femme, le corps, la nature et l’image.
Ce matin-là, au rythme du tambour et de la lumière naissante, j’ai senti à quel point la photographie pouvait devenir un rituel de reconnexion.
Une muse, une forêt, un corps, une vibration… et soudain, tout prend sens.
Et toi, quand as-tu ressenti pour la dernière fois ce lien intime entre ton corps et la nature ?
Si tu sens l’appel de vivre à ton tour une expérience artistique et profonde, je t’invite à découvrir mes séances :
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